RAPPORT ANNUEL 2017 DE LA BANQUE CENTRALE DU CONG

Bcc 2017
J’ai l’insigne honneur de Vous présenter le Rapport Annuel 2017, conformément aux textes légaux régissant la Banque Centrale du Congo. Outre l’introduction sur l’environnement tant national qu’international, le Rapport Annuel 2017 comprend deux grandes parties. La première partie examine l’évolution de la conjoncture économique à travers les quatre secteurs de l’économie nationale et présente les perspectives pour la période 2017-2019. La seconde passe en revue la situation administrative et les activités de l’Institut d’Emission relatives notamment à la gestion fiduciaire, à la chambre de compensation, aux systèmes de paiement et aux états financiers. Dans la première partie du Rapport, il est fait mention d’un bref aperçu sur le contexte international avant l’analyse de l’évolution de l’activité dans chaque secteur de l’économie nationale, y compris les perspectives. A cet égard, au plan international, il y a lieu de noter que la reprise économique mondiale observée depuis le second semestre de 2016, s’est consolidée en 2017. En effet, la croissance mondiale a été de 3,7 %, contre 3,2 % en 2016, soit son niveau le plus élevé depuis 2011, tirée principalement par le dynamisme des économies avancées, sur fond notamment de la hausse de la consommation, des investissements et du commerce. Sur le plan interne, le rythme de croissance de l’activité intérieure s’est accéléré avec un taux de croissance économique de 3,7 % en 2017 après 2,4 % en 2016. Cette situation est expliquée par la reprise des activités du secteur primaire, principalement celles extractives, au niveau de l’offre globale, et des investissements privés, au niveau des emplois finals. Sur le marché des biens et services, le taux d’inflation s’est établi à 54,71 % contre 23,6 % en 2016. En ce qui concerne les finances publiques, la situation financière de l’Etat s’est clôturée par un excédent de 21,5 milliards de CDF, soit 0,04 % du PIB, contre un déficit de 479,1 milliards, représentant 1,28 % du PIB en 2016. En outre, la pression fiscale est passée de 8,3 % en 2016 à 6,6 % l’année sous examen, tandis que l’épargne publique a été de 321,1 milliards de CDF et a représenté 29,2 % des investissements du cadre budgétaire contre 20,2 % en 2016. S’agissant des comptes extérieurs, ils ont principalement été marqués par l’amélioration de la situation de la balance des paiements, laquelle a induit une relative hausse des moyens de financement. Cette évolution est restée soutenue par le bon comportement des cours des principales matières premières exportées par la RDC. Dans ce contexte, l’action de la politique de change a été essentiellement orientée vers la reconstitution des réserves de change tout en veillant à contenir les fluctuations du taux de change, à travers quelques cessions de devises. Dans le secteur monétaire, il a été noté une expansion des agrégats monétaires, dans un contexte de forte accélération de l’inflation couplée avec la dépréciation monétaire, induite par les déficits budgétaires infra annuels et l’incertitude intérieure lié au contexte électoral. Face à cette situation, la Banque centrale a orienté le dispositif de sa politique monétaire dans le sens du durcissement. En effet, il a été procédé au relèvement du taux directeur, passant de 2,0 % en 2016 à 20,0 % en 2017. Les coefficients de la réserve obligatoire ont été maintenus inchangés alors que la manipulation du Bon BCC était flexible suivant le comportement de la liquidité. Quant aux perspectives macroéconomiques, le développement de l’activité économique en RDC devrait se poursuivre en 2018-2019. La croissance devrait se consolider, dans un contexte d’amélioration du climat des affaires et de la bonne tenue des cours mondiaux des matières premières. L’affermissement attendu de la croissance serait tributaire du bon comportement du secteur primaire, à travers la branche des industries extractives dans un contexte de mise en œuvre du plan stratégique du développement du secteur minier. Dans la deuxième partie du Rapport, les activités de la Banque ont été marquées principalement par (i) une forte demande de la monnaie fiduciaire aux guichets de la Banque Centrale, dans un contexte de baisse de recyclage auxdits guichets, pour la gestion fiduciaire et (ii) le lancement de nouvelles infrastructures de paiement multidevises, lesquelles comprennent un système hybride de transfert automatisé des fonds (ATS), dans le cadre de la modernisation des systèmes de paiement. Enfin, conformément aux exigences et pratiques en la matière, les états financiers de l’Institut d’émission ont été audités et certifiés par le cabinet d’audit de renommée internationale, « Deloitte Sprl ». Je Vous prie de croire, Excellence Monsieur le Président de la République, en l’assurance de ma très haute et respectueuse considération.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *