RAPPORT ANNUEL 2015 DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Bcc 2015
Conformément aux textes légaux régissant la Banque Centrale du Congo, j’ai l’insigne honneur de Vous présenter le Rapport Annuel 2015. Outre l’introduction sur l’environnement tant national qu’international, ce Rapport comprend deux grandes parties. La première décrit l’évolution de la conjoncture économique à travers les quatre secteurs de l’économie nationale et présente les perspectives pour la période 2016-2018. La seconde passe en revue la situation administrative et financière de l’Institut d’Emission ainsi que le déroulement des activités relatives notamment à la gestion fiduciaire, à la chambre de compensation, aux systèmes de paiement et à l’audit interne. Dans la première partie, le Rapport présente un bref aperçu sur le contexte international avant de brosser le déroulement des activités dans chaque secteur de l’économie nationale. Au plan international, il y a lieu de relever que l’activité économique mondiale s’est affaiblie par rapport à 2014. En effet, la croissance économique a ralenti à 3,1 % venant de 3,4 % une année auparavant, en raison de la poursuite de la baisse des cours des matières premières et des produits de base, de la faiblesse de la demande intérieure dans la Zone euro, de la volatilité des marchés financiers, des fluctuations des taux de change ainsi que du ralentissement de la croissance dans les pays émergents, principalement en Chine. Sur le plan interne, l’évolution de l’économie congolaise a été marquée par le ralentissement de l’activité économique en raison du maintien des cours des matières premières à des niveaux bas suite à la faiblesse de la demande mondiale. En effet, le taux de croissance économique s’est établi à 6,9 % revenant de 9,5 % en 2014. Au niveau de l’offre globale, cette situation a été consécutive à la contre-performance du secteur primaire, tandis qu’au niveau des emplois finals, elle a résulté de la baisse des investissements tant publics que privés. Sur le marché des biens et services, le rythme de formation des prix intérieurs est demeuré sous contrôle avec la réalisation d’un taux d’inflation de 0,8 % en 2015 contre un objectif de 3,5 % et une réalisation de 1,0 % en 2014. S’agissant des finances publiques, en dépit d’efforts fournis par le Gouvernement, l’exercice 2015 s’est clôturé par un déficit représentant 0,7 % du PIB contre 0,3 % une année plus tôt. Cette situation a résulté de la faible mobilisation des recettes publiques, dans un contexte marqué par la baisse des cours des matières premières au niveau international et l’expansion des dépenses publiques. Pour ce qui est du secteur extérieur, il a été observé une détérioration du solde global de la balance des paiements, induite par le ralentissement du solde du compte de capital et d’opérations financières, consécutif notamment au recul des investissements étrangers. En outre, dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique de change, l’Institut d’Emission a opéré quelques opérations des ventes des devises, en vue de répondre à l’objectif de lissage des fluctuations du taux de change. Au niveau du secteur monétaire, l’activité a été marquée par la mise en œuvre d’une politique monétaire souple. En effet, le taux directeur a été maintenu à un niveau bas, le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue en monnaie nationale a été abaissé et des injections de la liquidité ont été opérées via le Bon BCC. Les agrégats monétaires ont enregistré une croissance modérée, en ralentissement par rapport à l’année précédente, suite à la contraction des avoirs extérieurs nets. uant aux perspectives, il est attendu un ralentissement de l’activité économique en 2016, consécutive à l’évolution de la conjoncture économique mondiale. Dans la deuxième partie du Rapport, il convient d’épingler la poursuite de la mise en œuvre des réformes visant la modernisation des activités de la Banque Centrale du Congo. Par ailleurs, au plan financier, la situation patrimoniale de la Banque Centrale du Congo s’est contractée de 6,3 % en 2015. A l’actif, cette évolution est liée à la baisse des avoirs et créances en monnaies étrangères. andis qu’au passif, cette situation est consécutive notamment à la baisse des engagements en monnaie nationale et en D S. Enfin, conformément aux exigences et pratiques en la matière, les états financiers de l’Institut d’émission ont été audités et certifiés par le cabinet d’audit de renommée internationale, Price ater ouse Coopers Sprl . e Vous prie de croire, Excellence Monsieur le Président de la République, en l’assurance de ma très haute et respectueuse considération.

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