
Conformément aux textes légaux régissant la Banque Centrale du Congo, j’ai l’insigne honneur de Vous présenter son Rapport Annuel 2016.
Ce Rapport comprend, outre l’introduction sur l’environnement tant national qu’international, deux grandes parties. La première décrit l’évolution de la conjoncture économique à travers les quatre secteurs de l’économie nationale et présente les perspectives pour la période 2017-2019. La seconde passe en revue la situation administrative et financière de l’Institut d’Emission ainsi que le déroulement des activités relatives notamment à la gestion fiduciaire, à la chambre de compensation, aux systèmes de paiement, à la surveillance des intermédiaires financiers et à l'audit interne.
Dans la première partie du Rapport, il est fait mention d'un bref aperçu sur le contexte international avant d'analyse de l'économie nationale.
A cet égard, au plan international, il y a lieu de noter que le ralentissement de l'activité économique mondiale s'est relativement accentué en 2016, expliqué dans une large mesure par la poursuite de l'essoufflement des économies émergentes et en développement, notamment à la suite du maintien des cours des matières premières à des niveaux bas, ainsi que la par la persistance de la fragilité de la reprise des économies avancée, renforcée dans une moindre mesure par la décision de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Ainsi, la croissance économique mondiale s'est établie à 3,1% conte 3,4%, une année plus tôt.
En ce qui concerne les finances publiques, les opérations financières de l'Etat se sont clôturées par un déficit de 1,2% du PIB en 2016 contre 0,6% en 2015. Cette détérioration des finances publiques a résulté de la faible mobilisation des recettes sur fond des niveaux bas des cours de principaux produits d'exportation du pays. Dans ce contexte, la pression fiscale a baissé de 11,0 % en 2015 à 7,7% au cours de l'année sous revue.
S'agissant des comptes extérieurs, ils ont principalement été marqués par la poursuite de la détérioration du solde global de la balance des paiements, entamée depuis 2015, à la suite de recul sensible de l'excédent du compte de capital et d'opération financières. Il s'en est dégagé une forte pression sur la demande des devises afin de soutenir les importations, laquelle s'est traduite par une forte dépréciation de la monnaie nationale face à la devise américaine. Dans ces conditions, l'action de la politique de change a essentiellement été orientée vers la recherche de la stabilité du taux de change, à travers des cessions des devises.